domingo, março 06, 2011

Michel Serres: "Os novos desafios da educação"


Numa sessão solene realizada na passada semana, na Académie Française/Institut de France, sobre "Os novos desafios da educação", o filósofo Michel Serres pronunciou um discurso que, concorde-se ou não com as ideias do autor, merece ser referenciado, lido e discutido.
A pergunta inicial dá o mote e coloca, desde logo, uma questão-base:
"Avant d’enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, au moins faut-il le connaître.
Qui se présente, aujourd’hui, à l’école, au collège, au lycée, à l’université?".
Tópicos da resposta de Serres à pergunta que formula:

  • - Il habite la ville.
  • - Son espérance de vie est, au moins, de quatre-vingts ans.
  • - Ils n’ont plus le même corps ni la même conduite
  • - Alors que leurs parents furent conçus à l’aveuglette, leur naissance fut programmée.
  • - Pour eux et leurs enseignants, le multiculturalisme est de règle
  • - N’habitant plus le même temps [que leurs ancêtres], ils entrèrent dans une autre histoire.
  • - Ils sont formatés par les médias, diffusés par des adultes qui ont méticuleusement détruit leur faculté d’attention
  • - Ils habitent donc le virtuel.Ils n’ont plus la même tête.
  • - Ils n’habitent plus le même espace.
  • - Il ou elle écrit autrement.
  • - Ils ne parlent plus la même langue.

O filósofo alude, depois, ao fenómeno da "individualização". O indivíduo, conceito que para ele foi criado por Sâo Paulo, no início da nossa era, adquire agora todo o seu vigor. As entidades colectivas às quais outrora se pertencia, de uma maneira ou de outra, foram todas explodindo. E, assim:
"L’individu ne sait plus vivre en couple, il divorce ; ne sait plus se tenir en classe, il remue et bavarde ; ne prie plus en paroisse ; l’été dernier, nos footballeurs n’ont pas su faire équipe ; nos politiques savent-ils encore construire un parti ? On dit partout mortes les idéologies ; ce sont les appartenances qu’elles recrutaient qui s’évanouissent".
Não se pense, contudo, que o balanço é necessariamente negativo. Para Serres faz falta "inventar novos laços", de que o Facebook poderia ser um sinal. Este desafio leva o autor a comprar os tempso que vivemos à revolução do Neolitico, em que tudo - o regime de vida, as fontes da economia, os laços da sociedade - tudo mudou.
Desfazem-se e refazem-se as relações de temo e de espaço. As instituições tradicionais de transmissão do saber esvaziam-se de sentido perante a distribuição em rede do conhecimento: ""a pedagogia muda completamente com as novas tecnologias".

Por onde avançar? Pelos caminhos da criatividade:
"Face à ces mutations, sans doute convient-il d’inventer d’inimaginables nouveautés, hors les cadres désuets qui formatent encore nos conduites et nos projets. Nos institutions luisent d’un éclat qui ressemble, aujourd’hui, à celui des constellations dont l’astrophysique nous apprit jadis qu’elles étaient mortes déjà depuis longtemps.
Pourquoi ces nouveautés ne sont-elles point advenues ? J’en accuse les philosophes, dont je suis, gens qui ont pour métier d’anticiper le savoir et les pratiques à venir, et qui ont, comme moi, ce me semble, failli à leur tâche. Engagés dans la politique au jour le jour, ils ne virent pas venir le contemporain. Si j’avais eu, en effet, à croquer le portrait des adultes, dont je suis, il eût été moins flatteur".

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